5 ans pour la santé

Notre système de santé, symbole s’il en est de l’Etat providence et d’une société solidaire, est l’un de nos biens communs les plus précieux. Les femmes et les hommes qui agissent en son sein s’engagent corps et âmes pour nos concitoyens et cet engagement ne s’est pas démenti face à la crise sanitaire sans précédent que nous avons vécue. Cette dernière a exacerbé les problèmes existant depuis bien longtemps et liés au désinvestissement dans notre système de santé. Mobilisés depuis deux ans pour assurer la sécurité des Français, le Gouvernement et la majorité à laquelle j’appartiens ont pris des mesures inégalées en faveur de celui-ci et de tous ceux qui y contribuent.

 

Visite de l’hôpital du Vésinet – 5 mars 2021

 

Des soins de qualité pour tous

 

Depuis 5 ans, notre mot d’ordre a été de protéger, protéger les Français comme notre système de santé. C’est pourquoi depuis le début de la mandature, nous avons eu à cœur d’agir en matière d’égalité d’accès aux soins avec des moyens inédits. Avec le gouvernement, nous aurons ainsi renforcé l’accès aux soins pour tous nos concitoyens, notamment grâce au reste à charge zéro, qui est à mes yeux un progrès social majeur. Plus de 10 millions de nos concitoyens en ont bénéficié en l’espace d’à peine un an et demi.

 

Un accent mis sur la prévention

 

« Mieux prévenir pour mieux guérir », tel a été notre boussole pour renforcer la protection de nos concitoyens, avec des mesures telles que la contraception gratuite pour les femmes jusqu’à 25 ans et le remboursement des préservatifs par la sécurité sociale, la prise en charge sans ordonnance du dépistage VIH en laboratoire de ville, la hausse progressive des prix du tabac ou encore l’extension du nombre de vaccins obligatoires pour les enfants avant l’entrée à l’école maternelle. Plus récemment, nous avons lancé un plan afin de lutter contre l’endométriose, alors que cette maladie gâche la vie d’une femme sur 10. De manière plus générale, la recherche en médecine n’a pas été oubliée avec un fonds pour l’innovation du système de santé, doté de 324 millions d’euros. Enfin, à la suite des assises de la santé mentale et de la psychiatrie en France qui se sont tenues en septembre 2021, nous investissons dans ce secteur qui a été trop longtemps négligé. Parmi les mesures clés, je veux citer la prise en charge pour l’ensemble de la population d’un forfait de séances chez le psychologue, la création de 100 places en accueil familial thérapeutique sur 2 ans ainsi que d’une maison des adolescents dans chaque département et la mise en place d’équipes mobiles pour les EHPAD et structures médico-sociales.

 

Visite de l’EHPAD Stéphanie à Sartrouville qui a développé un service de maintien à domicile – 23 décembre 2019

 

Plus de santé, à proximité

 

Par ailleurs, nous aurons travaillé à décloisonner le système de santé en réorganisant les soins de proximité, en luttant notamment contre les déserts médicaux et en entérinant une réforme des études de santé que tous savaient nécessaire mais qu’aucun n’avait entrepris jusque-là. Nous avons donc supprimé le numerus clausus et formé 15 % de médecins en plus. Nous avons pris des mesures pour lutter contre les déserts médicaux et le renoncement aux soins. 6 700 bourses, aides ou contrats accordés par l’Etat entre 2018 et 2019 à des médecins en contrepartie d’une installation, du maintien ou de l’organisation de consultations dans les zones sous-denses. Dans la loi de finances pour 2022, les aides à l’installation ont été étendues à de nouvelles zones pour un budget porté à 200 millions d’euros. Plus de 3 000 étudiants en médecine ou dentaire ont bénéficié du contrat d’engagement de service public qui offre une bourse d’études en contrepartie d’une installation dans une zone fragile. On compte deux fois plus de maisons de santé aujourd’hui qu’en 2017, cent fois plus d’actes de télémédecine qu’au début de la législature afin de pallier les difficultés de déplacement, notamment pour les résidents d’EHPAD. Les infirmiers, kinésithérapeutes, pharmaciens, ont été dotés de missions supplémentaires. Nous avons également mis en place une feuille de route du numérique en santé pour accompagner les acteurs dans le virage numérique.

 

Le Ségur de la Santé, pour revaloriser et accélérer

 

Je ne peux pas dresser ce bilan sans évoquer la crise sanitaire de la Covid-19, mais c’est bien entendu à ceux qui nous ont quittés, emportés par la maladie, que je pense en premier. Pour eux, pour leurs familles, pour protéger tous nos concitoyens, le Gouvernement et la majorité ont travaillé sans discontinuer pour prendre les meilleures décisions possibles, malgré l’urgence et le manque de recul sur les situations. Je retiens les mesures de freinage et de vigilance sanitaire, la stratégie de dépistage destiné à surveiller la circulation du virus et détecter les cas de manière précoce, pour un coût de 5 milliards d’euros ou la stratégie vaccinale mises en place. Elles ont été à la hauteur de la situation et de l’engagement demandé aux soignants, pour lesquels nous avons également choisi de consacrer une « prime » allant jusqu’à 1 500€, ainsi que la reconnaissance du COVID-19 comme maladie professionnelle.

Alors que nous affrontons cette crise sanitaire sans précédent, nous avons initié un moment historique pour la modernisation de notre système de santé et l’accélération de sa transformation avec le Ségur de la Santé. S’appuyant sur la consultation de l’ensemble des acteurs, le Ségur de la santé a abouti à 110 milliards de revalorisation des rémunérations et 19 milliards d’investissement dans le système de soins. Les principaux axes sont les suivants :

  • 6,5 milliards d’euros mobilisés sur 10 ans dans le but de restaurer la capacité financière des établissements de santé assurant le service public hospitalier. 1300 établissements en bénéficient.
  • 1,5 milliard d’euros de crédits programmés sur 4 ans pour une transformation du modèle des Ehpad.
  • 2 milliards d’euros pour le numérique dans le milieu de la santé dont 600 millions réservés aux Ehpad.
  • 300 millions d’euros étalés sur 10 ans pour la modernisation de l’offre de soins pour les personnes en situation de handicap.
  • 9 milliards d’euros sur 10 ans permettant de financer directement de nouveaux investissements dont 1,5 milliard pour soutenir l’investissement quotidien et 7,5 milliards pour soutenir les projets de transformation de l’offre de soins.
  • 650 millions d’euros pour les établissements de santé et 125 millions d’euros pour les Ehpad afin d’appuyer les investissements destinés exclusivement à financer des besoins du quotidien.

Sur les 19 milliards d’euros du Ségur, 14,5 milliards d’euros seront ainsi destinés aux établissements de santé et intégralement délégués aux Agence Régionale de Santé (ARS). Plus de 3 000 établissements de santé, médico-sociaux et EHPAD sont soutenus financièrement. Pour 790 établissements, cela se traduit par le lancement de projets structurels de long terme en santé ou la prise en charge des personnes âgées. S’agissant des personnels, le Ségur a d’ores et déjà permis des avancées considérables avec la revalorisation des salaires correspondant à une augmentation de 183€ net par mois pour plus de 1,5 millions de personnels non médicaux des établissements de santé et des EHPAD. Le Ségur de la santé a conduit à la revalorisation des carrières des soignants pour plus de 500 000 soignants paramédicaux, professionnels médicotechniques et de la rééducation ainsi que les sages-femmes. Par ailleurs, en revalorisant les métiers du grand âge et de l’autonomie, nous redonnons de l’attractivité à des professions dont le manque d’effectifs a des conséquences négatives sur la prise en chargé de nos aînés :

  • 183€ nets par mois pour les professionnels non-médicaux des EHPAD,
  • 160€ pour les salariés d’EHPAD commerciaux
  • Une augmentation salariale moyenne de 13% à 15% pour les salariés de la branche de l’aide à domicile.

Dès 2021, 2 330 places supplémentaires en institut de formation en soins infirmiers (IFSI).3 400 lits supplémentaires ont été ouverts dans 279 établissements publics de santé, 250 structures de prise en charge des publics précaires ont été renforcées Enfin, dès cette année, grâce à l’aide à la vie partagée, 600 projets d’habitat inclusif seront accompagnés pour les plus âgés.

 

Dans notre département des Yvelines, l’engagement de l’Etat pour la santé et pour le grand âge, c’est :

 

  • 254,7 millions d’euros versés ou validés afin de soutenir 40 établissements de santé et médico-sociaux ; ainsi, l’Etablissement de Soins de Suite et de Réadaptation de Maisons-Laffitte a reçu 4,2 millions d’euros et l’hôpital du Vésinet 1,6 millions d’euros. Au total, ce sont 9 projets financés sur l’ensemble de la circonscription pour près de 13,5 millions d’euros.
  • 13 nouvelles maisons de santé ont été créées depuis 2017.
  • La part des équipements vendus sans reste à charge dans le total des soins auditifs est de 32,99% en 2021, soit + 575% depuis janvier 2019 ; cela représente par exemple 36.2% du total des soins dentaires.

Comme vous l’aurez constaté, le chemin parcouru est important. La santé est une préoccupation majeure pour chaque français ; comme responsables politiques, notre devoir est d’y accorder toute l’attention nécessaire. Nous avons travaillé inlassablement pour que chacun soit mieux protégé, que les personnels soient rémunérés plus justement. En poursuivant ces efforts, nous donnerons une nouvelle vie à notre système de santé, pour que cet héritage continue d’être une source de fierté pour chacun d’entre nous.

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