5 ans pour l’éducation

Depuis 2017, l’école est le combat premier du Gouvernement et de la majorité. Nous portons la conviction profonde que seule l’éducation est susceptible de garantir la cohésion sociale et la prospérité de la France, de lutter contre les inégalités et d’offrir à chacun la possibilité de s’épanouir et de réussir. Avec constance, nous nous sommes efforcés d’agir pour l’école, l’éducation et ses acteurs, afin de garantir à tous les meilleures conditions de travail et d’apprentissage. Par ce courrier, je tenais à vous dresser un rapide bilan de cette action et à vous rappeler ma disponibilité constante à votre écoute.

Je tiens avant tout à exprimer mon respect, ma considération et mes remerciements les plus sincères aux enseignants, chefs d’établissement, personnels scolaires, élus et personnels des collectivités, parents d’élèves qui, ensemble, ont permis à tous nos enfants de continuer à bénéficier d’un enseignement de qualité tout au long de cette crise. Passé le choc de mars 2020, où chacun a su redoubler de créativité et d’efforts pour maintenir un enseignement à distance, nos écoles ont pu rester ouvertes. C’était une priorité du Gouvernement et de la majorité. Nous y tenions. Ce ne fut pas toujours facile, j’en ai bien conscience. A vos côtés, à votre écoute, j’ai fait remonter chaque fois que je l’ai pu les difficultés rencontrées afin qu’elles trouvent une solution. Mais les premières victimes d’une fermeture auraient été les enfants : exacerbation des inégalités, décrochage, violences intrafamiliales… Nous connaissons tous les conséquences qu’aurait eu un tel choix. Nous sommes parvenus à les éviter. Je salue donc la persévérance, la capacité d’adaptation et le sens de l’intérêt général dont chacun a su faire preuve depuis deux ans. C’est une victoire collective dont nous pouvons être fiers.

 

Plus d’égalité des chances

 

Intervention devant des élèves de l’école élémentaire Anne-Robert Turgot à Sartrouville – 12 novembre 2021

 

Au cœur de notre action depuis 2017, il y a d’abord l’égalité des chances, la volonté de permettre la réussite de chaque élève à travers la maîtrise des savoirs fondamentaux et des conditions de scolarité adéquates. Pour ce faire, nous avons mis en place plusieurs réformes structurantes.

  • Nous avons rendu l’instruction obligatoire dès 3 ans pour lutter contre les inégalités dès le plus jeune âge.
  • Nous avons dédoublé les classes de CP et CE1 en REP et REP+ afin de favoriser l’accompagnement de chaque élève selon ses besoins, d’améliorer le climat scolaire dans les classes et les conditions de travail des professeurs. Hors éducation prioritaire et dans la même logique, toutes les classes de grande section, CP et CE1 seront plafonnées à 24 élèves d’ici la rentrée 2022. En 2022, un million d’écoliers environ auront bénéficié de la politique de dédoublement des classes en éducation prioritaire et du plafonnement des effectifs en classe hors éducation prioritaire. A Sartrouville par exemple, ce sont 50 classes de CP et de CE1 qui ont été dédoublées. Lors de mes visites d’écoles régulières, j’ai pu le vérifier : cela fonctionne ! Accompagnement personnalisé, amélioration du climat et des conditions de travail des enseignants et nette progression des élèves : les premiers résultats de cette mesure de justice sociale instaurée dès la rentrée 2017 et élargie depuis sont bien là.
  • Nous avons instauré, à chaque rentrée scolaire, des évaluations nationales en français et en mathématiques pour les élèves de CP et CE1 pour mieux comprendre les besoins des enfants et permettre aux professeurs d’adapter leur pédagogie. Elles montrent d’ailleurs qu’en fin de CP, les élèves concernés par le dédoublement progressent significativement dans la maîtrise de la lecture, de l’écriture et du calcul.
  • Parce qu’avoir le ventre plein est essentiel à l’apprentissage, nous avons également mis en place la cantine à 1€ dans 3900 communes modestes et 238 000 élèves bénéficient de petits-déjeuners équilibrés et gratuits. Pour les étudiants, boursiers ou non, ce sont désormais deux repas à un euro par jour qui leur sont fournis par le CROUS.
  • Au collège, pour donner à chacun un environnement propice au travail, nous avons créé le dispositifs « Devoirs faits », un temps d’étude accompagné, dont 300 000 élèves ont bénéficié dès 2020.
  • Nous avons soutenu et multiplié les internats d’excellence pour accompagner les élèves ne bénéficiant pas d’un environnement favorable aux études. En 2021, 30 000 élèves y étaient accueillis dans 307 établissements.
  • Plus de 120 cités éducatives ont été labélisées depuis 2019 pour offrir des activités périscolaires et extrascolaires qui bénéficient à plus de 700 000 enfants et jeunes.
  • L’égalité des chances, ce sont aussi les stages de 3ème, que l’on peut désormais trouver plus facilement avec la plateforme monstagedetroisieme.fr qui depuis 2018 recueille des offres de stage de qualité pour les élèves scolarisés en éducation prioritaire. Près de 10 000 offres de stage ont été mises en ligne cette année malgré le contexte sanitaire. Des stages à distance ont également été proposés par des associations partenaires à plus de 17 000 jeunes.
  • L’opération « Vacances apprenantes », initiée à l’été 2020 pour répondre aux besoins liés à la crise sanitaire et qui avait pour objectif de renforcer les connaissances des élèves après plusieurs semaines de fermeture des écoles, leur permettre de s’aérer, de se dépenser et de se cultiver, a été reconduite en 2021. Elle a déjà permis à 1 million d’enfants de profiter d’activités culturelles, sportives ou de nature près de chez eux ou de partir en vacances pendant l’été.
  • Pour lutter contre le décrochage des jeunes enfin, nous avons instauré une obligation de formation à la rentrée de 2020: aucun jeune de moins de 18 ans ne peut plus se trouver sans solution de scolarisation, de formation ou d’emploi. Au total, le taux de décrochage scolaire est passé de 9,2% en 2015 à 8% aujourd’hui.

 

 

Une voie pour chacun

 

Semaine de l’apprentissage à la boulangerie La Vaudoire, avec Philippe et ses apprentis, à Sartrouville – 7 février 2020

 

 

Nos efforts ont également porté sur l’orientation, la personnalisation des parcours et le fait d’offrir à chacun la possibilité de trouver sa voie :

  • Avec la loi dite « avenir pro », en libéralisant les conditions d’entrée et l’offre de formation, nous sommes parvenus à faire de l’apprentissage ce qu’il est vraiment : une voie d’excellence. Dès 2020, on recensait 525 600 nouveaux contrats, soit une hausse de plus de 42% par rapport à 2019. En 2021, un nouveau record a été atteint, avec « un record historique » de quelque 700.000 contrats signés, grâce notamment aux aides de l’Etat mises en place pour répondre à la crise (prime d’aide à l’embauche d’un apprenti de 5000€ pour mineur, 8000 pour un majeur). Ce sont donc des centaines de milliers de jeunes qui ont ainsi trouvé leur voie à travers l’apprentissage, apprennent un métier et acquièrent des compétences qui leur permettront de tracer leur route sur le marché du travail le moment venu.
  • Nous avons entrepris également la réforme du lycée général et technologique et la transformation de la voie professionnelle jusqu’à l’examen du baccalauréat lui-même. L’objectif est d’offrir aux élèves la maîtrise de leur parcours avec un choix progressif de leurs spécialités, mieux les accompagner vers les études supérieures qui leur correspondent ou vers leur insertion professionnelle. Tous les élèves gardent en commun un socle d’enseignements généraux et peuvent ensuite choisir des spécialités (dans 50% des cas, elles ne correspondent pas aux anciennes séries S, ES et L, ce qui montre bien qu’il existait un besoin de diversifier les spécialités). Il s’agit, en préparant les élèves au bac, de les préparer à l’après-bac. Enfin, la note finale du bac est désormais composée à 40% de contrôle continu et à 60% des notes de l’examen terminal pour inciter chaque élève à s’impliquer toute l’année dans ses apprentissages tout en préservant la dimension nationale et symbolique de l’examen. Le nouveau bac est ainsi plus juste et plus personnalisé à la fois. Je me félicite à ce titre du rétablissement des parcours bi-langues et européens au collège et le rétablissement d’un véritable enseignement du grec et du latin.
  • L’accent a bien sûr été mis en parallèle sur l’orientation. Un horaire dédié à l’orientation est inscrit
    dans le temps scolaire de la 4e à la terminale, y compris en lycée professionnel, dans le cadre duquel les Régions ont désormais la responsabilité d’organiser des actions d’information à destination des élèves ; des services en ligne ont été mis en place pour aider à choisir son orientation.
  • Nous avons également mis en place Parcoursup en 2018, qui a permis de mettre fin au tirage au sort souvent injuste à l’entrée dans le supérieur et à travers lequel les élèves de Terminale peuvent faire jusqu’à 100 choix d’orientation avant le mois d’avril. 10 000 lycéens boursiers supplémentaires ont ainsi pu intégrer l’enseignement supérieur.
  • Enfin, en mars dernier, le Président de la République a annoncé le lancement du plan « 1 jeune 1 mentor » pour accompagner les élèves en difficulté à l’école et les aider à trouver leur voie avec une ambition : augmenter le nombre de mentorés de 25 000 à 100 000 fin 2021, puis 200 000 en 2022, grâce à la création du collectif mentorat.

 

 

Une école inclusive

 

Visite de la classe Ulis à l’école élémentaire Paul Eluard à Montesson – 7 septembre 2018

 

Donner les mêmes chances à tous, c’est aussi garantir que notre école est inclusive et accueille comme il se doit les élèves en situation de handicap :

  • Plus de 400 000 élèves en situation de handicap sont scolarisés dans les établissements scolaires à la rentrée 2021, soit une augmentation de 19 % en cinq ans.
  • On compte désormais 125 500 accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), soit une augmentation de 35 % en cinq ans.
  • On compte également 1 300 unités localisées d’inclusion scolaire (Ulis), de l’école élémentaire au lycée, pour accompagner de façon personnalisée les élèves présentant des troubles cognitifs, du langage ou de l’apprentissage.
  • Nous avons également mis en place une nouvelle organisation territoriale, avec un service de l’École inclusive dans chaque département et 100 % du territoire national couvert par des pôles inclusifs d’accompagnement localisés (Pial) à la rentrée 2021.
  • Nous avons enfin ouvert à tous les publics la plateforme « Cap école inclusive », plateforme qui offre aux enseignants des ressources pédagogiques pour favoriser la scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers ou en situation de handicap.

 

 

De meilleures conditions de travail pour les personnels

 

Refaire de l’école le lieu de la réussite collective, c’est aussi améliorer les conditions de travail des personnels qui œuvrent avec dévouement et professionnalisme à l’éducation de nos enfants.

  • Premier budget de l’Etat, celui du ministère de l’Education nationale est là pour donner à chacun les moyens d’agir. En 2022, il a encore augmenté de 3,4% par rapport à 2021. Depuis 2017, c’est un effort supplémentaire de 3,6 milliards d’euros.
  • La formation des enseignants, jusqu’alors inégale en termes de durée et de contenu, a été homogénéisée sur tout le territoire à travers la création des Instituts Nationaux Supérieurs du Professorat et de l’Education, ainsi que d’un référentiel commun. La formation pratique, assurée par des professeurs du premier et du second degré, a été renforcée.
  • Des revalorisations substantielles ont été engagées depuis 2017 et plus particulièrement depuis 2021, à l’issue du Grenelle de l’éducation, pour mieux reconnaître l’ensemble des professeurs et des personnels, avec une priorité donnée aux débuts et milieux de carrière. Ainsi, en deux ans, les néo-titulaires ont vu leur rémunération progresser de 157 € net mensuels. À ces revalorisations s’ajoutent la prime d’équipement informatique de 150 € net annuels depuis janvier 2021, ainsi que la participation à la protection sociale complémentaire à compter de janvier 2022. Au total, 58% des enseignants bénéficient de la prime d’attractivité dont le montant annuel varie entre 400 et 800€ bruts.
  • Les revalorisations concernent également les CPE et professeurs documentalistes à raison de respectivement +236 € et +233 € bruts par an ; les inspecteurs de l’Éducation nationale, qui bénéficient par ailleurs de la création d’un 11e échelon pour les IEN; les personnels de direction, dont les possibilités d’avancement à la hors classe sont également améliorées ; les directeurs d’école (+450 € bruts en 2021).
  • Notre majorité a également adopté la loi créant la fonction de directeur d’école avec quatre objectifs : reconnaissance, revalorisation, simplification et soutien des directrices et directeurs d’école. Le texte précise et renforce leur rôle de direction au sein du conseil d’école, en prévoyant que le directeur d’école entérine et met en œuvre les décisions prises au sein de celui-ci. De plus, il le dote d’un véritable pouvoir de décision en le rendant délégataire de l’autorité académique pour le bon fonctionnement de son école. La loi reconnaît, par ailleurs, la spécificité de la fonction de directrice – directeur d’école en donnant à ce poste une autorité fonctionnelle. La formation et l’accompagnement sont renforcés et les charges administratives allégées.

 

 

Une lutte renforcée contre le harcèlement scolaire

Pour permettre aux élèves de s’épanouir pleinement dans les apprentissages et de donner le meilleur d’eux-mêmes, il est également nécessaire de leur garantir un climat serein et apaisé. A cet égard,

  • Nous avons, par une loi de 2018, interdit l’usage des téléphones portables dans l’enceinte des écoles et des collèges afin de mettre un terme à des défauts constatés de concentration ainsi que des incivilités et des perturbations au sein des établissements. La loi permet également au conseil d’administration des lycées d’introduire dans le règlement intérieur l’interdiction de l’utilisation par les lycéens de ces appareils.
  • Nous avons aussi mis l’accent sur la lutte contre le fléau du harcèlement, dont souffrent encore de trop nombreux enfants. Il est temps que la peur change de camp. Ainsi, l’article 5 de la loi pour une École de la confiance inscrit le droit à une scolarité sans harcèlement dans le code de l’éducation. Cette disposition donne une assise légale aux nombreuses actions de prévention menées par le ministère et envoie à l’ensemble de la communauté éducative un signal fort visant à amplifier la mobilisation contre le harcèlement entre élèves. 337 référents harcèlement sont répartis dans tous les rectorats et DSDEN, les ambassadeurs collégiens et lycéens contre le harcèlement se sont multipliés. Nous avons également mis en place un programme de prévention du harcèlement : pHARe, pour prévenir le racisme, l’antisémitisme, le sexisme et les LGBTphobies ainsi qu’une équipe nationale de réaction, pilotée par le ministère et la Dilcrah, un vademecum « Agir contre le racisme et l’antisémitisme » et un site de ressources, un formulaire électronique de saisine pour les personnels qui seraient victimes d’actes à caractère raciste ou antisémite et un cahier des charges sur la formation à l’égalité filles-garçons. En plus du numéro 3018 mis en place, une application 3018 sera lancée en février pour permettre aux victimes et aux témoins d’adresser une capture d’écran de situations de harcèlement afin que celles-ci soient encore mieux accompagnées. Les points d’accueil des victimes sont en cours de renforcement. Nous redoublons d’efforts pour que la loi « Balanant » soit définitivement adoptée avant la fin de la législature : elle créera un délit de harcèlement scolaire avec des sanctions adaptées et fixera de nouvelles obligations pour les acteurs d’internet.

 

 

Protéger et transmettre nos valeurs républicaines à l’école

 

Tournée citoyenne au collège Le Cèdre du Vésinet – 19 mars 2021

 

Enfin, l’école est aussi le lieu par excellence de la citoyenneté où se transmettent les valeurs de notre République. L’année 2020 fut tragiquement marquée, sur notre territoire yvelinois, par l’assassinat odieux de Samuel Paty, tué pour avoir fait son métier de professeur, avoir enseigné la liberté et l’esprit critique. Sa mort nous oblige à mieux vous protéger, à défendre la laïcité et à faire toujours plus pour former les citoyens de demain.

  • Nous avons ainsi adopté un amendement Samuel Paty, qui a créé des sanctions pénales (3 ans d’emprisonnement et 45 000€ d’amende) pour « le fait d’entraver, d’une manière concertée et à l’aide de menaces, l’exercice de la fonction d’enseignant ».
  • Un Conseil des sages de la laïcité et des valeurs de la République a été créé pour définir une doctrine claire et commune en matière de respect du principe de laïcité et des valeurs républicaines, ainsi que des équipes académiques Valeurs de la République pour intervenir rapidement en cas d’incident et former les équipes pédagogiques et éducatives.
  • Un formulaire en ligne a été mis à disposition de tous les personnels de l’éducation nationale pour recueillir les atteintes à la laïcité d’une part et les actes racistes et antisémites d’autre part.
  • Nous avons créé un « carré régalien » dans chaque rectorat afin de développer la riposte publique sur la promotion et la protection des valeurs de la République et la lutte contre les communautarismes.
  • Nous avons déployé un plan sur 4 ans qui va permettre à 1 000 enseignants issus de toute la France de participer à une formation renforcée et intensive sur la laïcité et les valeurs de la République. Également, les ressources à la disposition de tous les établissements ont été enrichies, avec par exemple : le Guide républicain composé de L’Idée républicaine, La Laïcité à l’École et La République à l’École.
  • Enfin, je me suis efforcée pour ma part de me rendre dans chacun des établissements du territoire afin d’y faire des interventions sur nos institutions. Députée et Présidente de la commission des Lois, mais aussi mère d’élèves, j’ai toujours eu à cœur d’intéresser la jeunesse à la chose publique et de répondre à ses interrogations. J’estime qu’il est de mon devoir en tant qu’élue de la République de transmettre nos valeurs et de permettre aux jeunes de devenir les citoyens actifs et épanouis de demain, en leur donnant les clés pour comprendre l’action publique et pour faire entendre leur voix.

Je suis fière d’avoir mené avec vous et pour vous toutes ces réformes, fière également de constater la capacité que chacun a eu de faire face à cette crise qui nous touche depuis deux ans, fière de l’engagement constant de tous ceux qui œuvre au service d’un avenir meilleur pour les élèves de notre pays. Je tiens à nouveau à les remercier, ainsi qu’à les assurer de ma disponibilité constante à leur écoute.

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