Combattre l’épidémie avec toute la force de la République

 

Jean-Jacques Rousseau écrivait que « tout État libre où les grandes crises n’ont pas été prévues est, à chaque orage, en danger de péril ». Nous pouvons donc nous féliciter d’avoir hérité de notre histoire les réponses qui s’imposent pour garantir la continuité de l’Etat, l’ordre républicain, et aujourd’hui la santé publique. Cette guerre sanitaire qu’a évoquée le Président de la République, nous sommes résolus à la mener avec toute la force de la République. Car la France, c’est la République chevillée au corps, au cœur, de chacun des Français. Car dans notre pays, la démocratie est toujours la solution. C’est à cela que les parlementaires sont restés fidèles ces derniers jours en se réunissant, en légiférant en toute transparence, en conservant force à la loi.

 

Nous parlementaires avions une double responsabilité : agir pour donner les moyens au gouvernement de répondre à cette crise, rapidement et massivement ; rester unis et représenter nos concitoyens qui partout s’organisent, s’entraident et se battent pour sauver des vies, représenter cette Nation qui face à la crise se tient debout, en rangs serrés, et ne vacille pas.

 

On ne légifère bien que si l’on délibère bien

 

Je suis fière de pouvoir dire que nous nous sommes collectivement hissés à la hauteur du moment, ainsi que l’a demandé le Président de la République à chacun des Français. Sénateurs, députés, majorité, opposition, chacun a su être force de proposition, avec une seule boussole : l’intérêt général. J’ai pu entendre des reproches sur nos débats qui auraient été trop longs. Mais trois jours pour bousculer des pans entiers de notre droit n’étaient pas de trop : ils étaient nécessaires. Nos Assemblées se devaient de prendre le temps de préciser, d’encadrer les pouvoirs exceptionnels donnés à l’Etat pour faire face à l’épidémie. Je l’ai toujours dit : on ne légifère bien que si l’on délibère bien. Malgré des délais contraints, nous avons tenu à bien délibérer, nous avons tout fait pour bien légiférer. C’est aussi cela la force de notre République.

 

Un état d’urgence sanitaire, sous le contrôle étroit des assemblées parlementaires

 

Tous les professionnels de santé le disent : une course de vitesse est engagée contre la maladie et la mort. C’est pourquoi nous avons consacré dans la loi l’état d’urgence sanitaire, sous le contrôle démocratique étroit des assemblées parlementaires. Il permet notamment au Premier ministre de prendre des mesures limitant la liberté d’aller et venir, la liberté de réunion et la liberté d’entreprendre, aux seules fins de garantir la santé publique. Ces mesures doivent être strictement nécessaires et proportionnées aux risques sanitaires encourus. Cet état d’urgence sanitaire, nous l’avons borné dans le temps : dans deux mois, nous déciderons de la nécessité de le prolonger. En avril 2021, après en avoir évalué l’efficacité, nous verrons si et dans quelles conditions nous devons l’inscrire dans notre droit. Dans l’intervalle, nous contrôlerons son application. Le Parlement sera au rendez-vous de la transparence que nous devons aux Français. L’union nationale s’accompagne d’un légitime devoir d’information. Ce contrôle parlementaire fait, lui aussi, la force de notre République. Nous l’exercerons comme il se doit.

 

Une République forte, c’est une République qui protège tous les Français

 

C’est la même course de vitesse qui nous oblige à garantir que les mesures d’urgence économique et sociale qu’appelle cette crise soient prises. Le gouvernement pourra prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir les entreprises de toutes tailles faisant face à une baisse d’activité, pour protéger les salariés, protéger également les chômeurs arrivant en fin de droits dont les allocations seront prolongées, assurer l’accompagnement des personnes en situation de handicap, des personnes âgées, des plus démunis. Personne ne devra être laissé au bord du chemin, quoi qu’il en coûte. Le Parlement, là aussi, y veillera. Une République forte, c’est une République qui protège tous les Français, en toutes circonstances.

 

Adapter le fonctionnement de nos institutions

 

Adapter le fonctionnement de nos institutions à ces circonstances exceptionnelles exigeait également des mesures ponctuelles. L’intérêt général commandait de reporter l’installation des conseils municipaux élus et le second tour des élections municipales lorsqu’il doit avoir lieu, en garantissant la continuité des administrations communales dont je salue le rôle absolument fondamental dans la lutte contre l’épidémie, sur notre territoire yvelinois comme dans l’ensemble du pays. Un rapport scientifique remis au Parlement au plus tard le 23 mai permettra d’apprécier la possibilité d’organiser le second tour de scrutin dans des conditions sanitaires revenues à la normale ; dans ce cas le second tour de l’élection aurait lieu au plus tard au mois de juin. En cas de persistance d’une menace épidémiologique, il reviendra au Parlement de prendre les mesures nécessaires à une reprogrammation de l’ensemble de l’élection municipale partout où un second tour devait avoir lieu. Nous avons là aussi su surmonter nos divergences et nous rejoindre, tous parlementaires confondus, sur la nécessité de ces mesures. La crise sanitaire n’a pas aboli nos différences et nos débats, qui sont la preuve que notre démocratie reste bien vivante. Mais nous avons su trouver, avec raison et responsabilité, le compromis le plus protecteur pour nos concitoyens, dans un esprit profondément républicain.

 

Nous avons travaillé vite, nous savons le faire. Sans rien sacrifier à la qualité de nos débats. Le Parlement se devait, même dans les circonstances les plus exceptionnelles, d’être au rendez-vous : il nous revenait de voter les mesures fortes dont ont besoin les Français, dans des délais contraints. Nous étions là la semaine dernière dans nos hémicycles respectifs. Nous restons là dans les semaines à venir, pour contrôler l’application des mesures prises. Nous gardons pour boussole commune la réponse à l’urgence sanitaire, dans le respect de notre Etat de droit, dans le cadre solide de notre République. Jamais nous n’avions autant eu besoin de mesures fortes, jamais nous n’avons eu autant besoin de notre démocratie.

 


 

Coronavirus : je vous informe !

 

De nombreuses mesures sont prises pour faire face à l’épidémie, au niveau local comme au niveau national. Une rubrique dédiée a été créée sur mon site internet pour centraliser toutes les informations. Elle est régulièrement mise à jour. N’hésitez pas à la consulter et à nous écrire si vous ne trouviez pas les réponses aux questions que vous vous posez. Trois rubriques sont à votre disposition :

 

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