Le Talk du Figaro

Chasse, bien-être animal, séparatisme : invitée du Talk sur le Figaro live

Yaël Braun-Pivet «personnellement» pour l’interdiction de la chasse à courre

 

VIDÉO – La présidente de la commission des lois de l’Assemblée était l’invité du «Talk-Le Figaro» ce mercredi.

Pour Yaël Braun-Pivet, qui était mercredi l’invitée du «Talk-Le Figaro», la proposition de texte visant à améliorer le sort des animaux «va dans le bon sens». Signataire à titre personnel du référendum d’initiative partagée (RIP) pour les animaux, lancé début juillet par le journaliste Hugo Clément, la députée LREM des Yvelines se dit «très heureuse» qu’un tel sujet de société «vienne devant le Parlement».

«On a tous été frappés récemment par ces images du cerf épuisé, rappelle-t-elle. je suis personnellement pour interdire cette technique de chasse.» Assurant que toutes les mesures font débat, elle qualifie nombre de ses collègues parlementaires de «très allants» sur ces sujets. Si certains points sont encore en discussion, «les débats promettent d’être extrêmement vifs», anticipe l’ex-avocate. À l’origine du texte sur le bien-être animal, d’anciens Marcheurs du groupe majoritaire, désormais réunis dans le groupe Écologie, Démocratie, Solidarité (EDS), dont Cédric Villani. Le texte visant à interdire certaines pratiques dont la chasse à la glu (uniquement suspendue pour cette année, mais non interdite), la chasse à courre et les poules pondeuses en cages n’a pour l’heure pas recueilli l’adhésion de tous.

«Je voterai probablement le texte modifié», avance la présidente de la commission des lois de l’Assemblée, qui, habituée à arbitrer, rappelle qu’il y a toujours du pour et du contre. «Il n’y a pas d’un côté les gentils et de l’autre les méchants», poursuit-elle, car le débat ne se pose pas seulement en termes d’idéologie. En responsabilité, «on a aussi des agriculteurs, des éleveurs, des filières à protéger et à accompagner», souligne l’élue, ajoutant que «tout ne peut pas se faire brutalement», l’essentiel étant de bien discuter des mesures pour «dessiner des trajectoires et des objectifs clairs».

Autre sujet sensible qui a fait couler beaucoup d’encre, le retour des néonicotinoïdes, un insecticide puissant, dans les champs de betteraves sucrières, interdit en France depuis 2018, réintroduit mardi à l’Assemblée nationale. Rétropédalage? «On n’a pas eu le choix, défend la Marcheuse, on a une filière qui est en danger et qui avait absolument besoin de ces produits pour survivre.» Au passage, elle souligne qu’en termes de votes «chaque groupe politique a été divisé sur ce texte», adopté à 313 voix alors que 158 députés s’y sont opposés.

Soutenir la filière

Pour faire passer la pilule auprès des défenseurs de l’environnement redoutant entre autres des effets destructeurs de l’insecticide sur les abeilles, la présidente de la commission des lois assure que son utilisation a été autorisée, uniquement pour les betteraves sucrières, mais «de façon très limitée et encadrée». L’objectif étant promet-elle, d’«en sortir de manière progressive mais définitive» dans l’attente de solutions alternatives. Martelant qu’il faut soutenir la filière, au même titre que l’élevage, «on ne peut pas les sacrifier en pleine période de crise», la députée des Yvelines souligne que cela représente «des dizaines de milliers d’emplois». «On mangera toujours du sucre, donc il viendra d’ailleurs et nous ne pouvons pas cautionner cela», conclut l’élue sur la question.

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