

19 sept. 2025 La Francophonie, une puissance politique
Du mercredi 9 au dimanche 13 juillet, l'Assemblée nationale et le Sénat ont accueilli à Paris la 50ème session parlementaire de l'Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF).
Je salue la participation exceptionnelle à cet événement, avec 550 délégués provenant de 51 pays différents, et 28 présidents d’Assemblées. Cette présence n'est pas seulement un honneur ; elle est un signe. Le signe d'une attente, d'un vrai besoin d’Assemblée parlementaire francophone.
La langue française a depuis longtemps échappé à la France, qui ne compte plus qu’un quart de ses locuteurs au plan mondial. Elle est devenue ce « Soleil qui brille hors de l’Hexagone » dont parlait Léopold Sédar-Senghor. Un soleil qui jamais ne se couche. Un soleil qui rayonne depuis les neiges du Québec jusqu'aux pentes de l’Atlas. Qui réchauffe les rives du Mékong et du bassin du Congo. Qui éclaire de Beyrouth à Bruxelles, de Phnom-Penh à Port-au-Prince, de Dakar à Douala, de Paris à Port-Gentil.


C’est sur tous les continents que les 320 millions de Francophones que l'APF représente font vivre notre langue commune, se l’appropriant, l’enrichissant. Dans un monde où le multilatéralisme vacille, la Francophonie offre une voie : celle du dialogue, de la régulation, de la paix. Elle est une ancre dans la tempête. Et une encre pour écrire ensemble notre avenir commun.
La Francophonie, c’est concret : ensemble, pendant ces 5 jours d'échanges, nous avons parlé lutte contre les violences faites aux femmes, accès à l’IVG, intégrité des territoires, État de droit…Cet espace de dialogue commun est indispensable !


Nos diplomaties parlementaires doivent se faire, résolument et ardemment, des diplomaties féministes. Jeudi 10 juillet, j'ai ouvert la réunion des réseaux des femmes parlementaires et des jeunes parlementaires de l'APF. Je remercie les 6 femmes Présidentes d'Assemblée présentes. Cette rencontre a permis de poursuivre la dynamique initiée en mars 2024, avec le tout premier Sommet des Présidentes d’Assemblée du monde, à l'Assemblée nationale.
Nous sommes devenues des femmes de pouvoir – et donc, des femmes de devoir. Le devoir d'être les relais et les remparts des droits des femmes. Pour nos 140 millions de sœurs francophones, comme pour les 4 milliards de femmes dans le monde. Parce que nos lois peuvent changer leurs vies. Parce que nos votes peuvent briser des chaînes.
Une même langue, des Parlements du monde entier, un idéal partagé. Sous la Coupole de l’Institut de France, nous avons réuni avec Gérard Larcher, Président du Sénat, les Parlements francophones pour célébrer notre langue et porter ensemble une ambition politique : celle du dialogue, de la paix et de la coopération entre les peuples.
Vendredi 11 juillet, nous avons été reçus à l'Élysée par le Président de la République. Une reconnaissance forte du rôle des Parlements dans la construction d’une Francophonie ambitieuse et tournée vers l’avenir.
En marge de cette 50ème session parlementaire de l'APF, je me suis entretenue individuellement avec plusieurs Présidents d'Assemblées. Des échanges fructueux et inspirants pour poursuivre et amplifier notre collaboration.

