Lundi 18 décembre, j’étais au Sénat aux côtés de Carole Delga, présidente de la région Occitanie et de l'association Régions de France.   

 J'ai rappelé que l'Assemblée nationale débat avec passion des enjeux des collectivités territoriales et du statut de l’élu, acteur de terrain de notre vie démocratique du quotidien !  

 En tant que Présidente de l’Assemblée nationale, j’ai entrepris un véritable Tour de France des régions et des départements, pour entendre ce que nos concitoyens ont à nous dire. Déjà trente-quatre départements ont reçu ma visite, dans treize régions différentes, et je compte les avoir arpentés tous avant la fin de la législature. 

Extrait de mon discours au 25 ans de Régions de France :  

"Fondamentalement, la démocratie ne se fragmente pas. Il n’y a pas d’un côté la démocratie nationale et de l’autre la démocratie locale : ce sont les deux faces d’une même réalité, le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple, qui s’exerce aussi bien sur des problèmes de voirie communale que sur les grandes infrastructures nationales.   

Approfondir la décentralisation, améliorer l’articulation entre l’État et les collectivités locales constitue l’un des grands enjeux politiques contemporains, à l’heure où nos concitoyens veulent participer à la décision publique et réclament une plus grande proximité.   

Mais pour redonner un souffle à notre démocratie et encourager nos concitoyens à s’engager en politique, il faut faire évoluer le statut de nos élus, qui à ce jour n’est pas à la hauteur de leurs missions. Quand bien même nos finances nous permettraient de doubler la rétribution des élus locaux, elle resterait trop faible pour l’ampleur des services rendus et cela ne suffirait de toute façon pas à résoudre les problèmes pratiques que rencontrent nos élus locaux dans l’exercice quotidien de leur mandat".

Renforcer nos élus, valoriser nos régions, c’est enfin le moyen de combattre la désaffection politique, notamment des plus jeunes. L’abstention aux élections locales ne cesse de grimper depuis la fin des années 80. Aux régionales, le taux de participation est passé de près de 75 % en 1986 à un peu plus de 60 % en 2004 pour chuter à un peu plus de 33% en 2021. Il est urgent de réagir.   

J'ai cité en conclusion de cette rencontre Jacques Chirac qui disait : « Pour que les Français reprennent confiance dans leur vie publique, nous devons construire une véritable démocratie de proximité, à l’écoute des citoyens, à la mesure de leurs talents, au service de leurs projets. »