19 sept. 2025 Une Assemblée plus que jamais active

Alors que la session parlementaire touche à sa fin, je souhaite vous partager mon regard sur cette première année de nouvelle législature. Née d’une dissolution, marquée par une censure historique, elle aurait pu être celle du blocage. Elle fut malgré tout une année d'action et du retour en force de l’initiative parlementaire. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 39 textes issus de l’initiative parlementaire ont été définitivement adoptés, contre 8 d’origine gouvernementale. C’est la preuve que les parlementaires sont, plus que jamais, au cœur de la vie démocratique.

Dans cet hémicycle que l’on dit toujours morcelé, fracturé, nous avons su pourtant rassembler. Nous rassembler sur la fin de vie, pour nous donner un choix à chacun. Nous rassembler sur la parité femmes-hommes, pour que l’égalité progresse dans toutes nos communes. Nous rassembler sur la santé, en créant un registre national des cancers ou en remboursant mieux les soins liés au cancer du sein.

Honorer notre démocratie, c’est aussi la faire connaître au plus grand nombre. C’est pourquoi nous avons poursuivi et amplifié la politique d’ouverture initiée depuis 2022. Les résultats sont là : plus de visiteurs, plus de débats avec les citoyens, plus d’initiatives tournées vers la jeunesse. Ce lien retrouvé avec la société est essentiel pour retisser la confiance.

L’Assemblée nationale ouvre ses portes, mais elle sort aussi de ses murs. Parce que la démocratie se vit au contact des Français, j’ai multiplié les déplacements auprès de nos concitoyens – plus de 60 depuis 2022. Et parce que notre démocratie parlementaire doit également s’ouvrir à l’international dans le contexte anxiogène et belligène que nous connaissons, j’ai conduit, avec mes collègues, de nombreuses missions diplomatiques à l’étranger : récemment encore en Chine, au Royaume-Uni, en Espagne ou au Maroc.

À l’issue de cette session, je forme donc un double vœu. Le vœu que nos travaux rapprochent durablement les citoyens de leur Assemblée, car c’est la condition d’une démocratie vivante. Et le voeu que chacun fournisse les efforts nécessaires pour surmonter nos clivages chaque fois que l’intérêt général l’exigera. C’est ainsi, et seulement ainsi, que nous ferons vivre ensemble une culture du compromis et du consensus, à la hauteur des attentes du pays.