16 oct. 2025 Le Parlement aux côtés des maires

Vendredi 26 septembre, j'ai eu la joie de me rendre dans la Vienne pour ouvrir le Congrès national de l'Association des Maires Ruraux de France (AMRF). C'est la première fois qu'un Président de l'Assemblée nationale ouvre ce congrès.

Notre présence commune, avec le Président du Sénat, quelques jours avant l’ouverture de la session ordinaire du Parlement, se veut ainsi non seulement comme un symbole, mais aussi comme un acte. L'acte d’engagement de la représentation nationale tout entière envers les maires ruraux, dont je mesure, chaque semaine, sur le terrain, l’engagement et l’enthousiasme.

En effet, au fil de mes 70 déplacements depuis 2022, du Morbihan à la Meurthe-et-Moselle, de la Haute-Garonne au Bas-Rhin, du Nord à la Nièvre, j’ai senti et ressenti, partout, cette énergie. La Ruralité, c'est la France des solutions et des innovations.

Je l'ai vu avec l'initiative "1000 Cafés" à Sommecaise dans l'Yonne, qui recrée du lien dans les villages. Je l'ai vu dans les résidences intergénérationnelles de Ger, dans les Pyrénées-Atlantiques pour faire face au défi du vieillissement. Je l'ai vu à Fontaine-Française, en Côte d’Or, avec ces chaufferies biomasse économisant 400 tonnes de CO₂ par an.

Dans notre société liquide, les maires sont le roc. La dernière enquête du CEVIPOF le confirme : le maire est l’élu en qui les Français font le plus confiance – à 69 %, et même 75 % dans les communes de moins de 1000 habitants.

Mais chaque semaine, j’entends aussi ce que le terrain demande. Les maires veulent de la prévisibilité et de la stabilité législatives. Ils réclament de la différenciation et de la simplification, pour redonner du pouvoir d'agir aux maires. Au-delà des procédures à simplifier, il y a surtout l’essentiel à libérer : l’humain, l’engagement. Et c'est pour cela que je me suis investie pour que la loi sur le statut de l'élu soit adoptée en première lecture à l’Assemblée en session extraordinaire, avant l’été. Pour mieux valoriser l'engagement, et pour favoriser l'engagement des jeunes et celui des femmes.

Certains nous parlent sans cesse de la France d'en haut et de la France d'en bas. Des petits maires et des petites communes. Mais je le dis franchement et fermement : cette vision méprisante d’une France hiérarchisée, je ne la supporte pas. Je la combats.

Non,il n'y a pas de petits maires : il n'y a que de grands serviteurs de la République. Non, il n'y a pas de petites communes : il y a notre grande France. Celle que nous aimons tous. La France dont nous sommes fiers. La France qui agit, la France qui nous réunit. Alors oui, vivent les maires ruraux, vive la ruralité, et vive la République !