Stop aux violences ; stop aux « oui, mais »

Stop aux violences ; stop aux « oui, mais »

 

 

« Le feu c’est bien, quand tu dors (…) regarde toujours devant derrière. Tes bâtards aussi vont trinquer (…) Tu  vas crever ordure ». Voilà quelques extraits d’une lettre de menace reçue la semaine dernière à ma permanence. « Je vais te décapiter », « une balle dans la tête » : ces menaces ont, elles, été reçues dernièrement par des dizaines de collègues. Le garage du domicile de mon collègue Pascal Bois et sa voiture personnelle ont été incendiés. Mon collègue Stéphane Claireaux a vu des manifestants s’en prendre à lui et son épouse, à leur domicile, par des jets de projectiles. Et tous les partis sont concernés. Pour ne citer qu’eux, Sandrine Rousseau (EELV) a vu son domicile placardé ; tandis qu’Alexis Corbières et Raquel Garrido (LFI) ont été menacés dans une vidéo par des sympathisants de Zemmour, arme à la main. Les chiffres du ministère de l’Intérieur font état de 1 186 élus pris pour cible durant les onze premiers mois de 2021. Parmi eux, 162 parlementaires et 605 maires ou adjoints ont été victimes d’agressions physiques. Les violences contre les élus ont donc progressé de 47% par rapport à 2020 et quelque 419 outrages ont aussi été recensés, en hausse de 30 %. Le constat est clair : ces derniers temps, les menaces, agressions ou intimidations d’élus se sont multipliées dans notre pays, et elles n’épargnent aucun camp politique.

Face à cela, une seule voie est possible : nous devons dénoncer, porter plainte et condamner. Systématiquement. Fermement. Ces violences ont une gravité particulière, car s’en prendre à un élu, c’est s’en prendre à la démocratie dans son ensemble et à chaque citoyen pris individuellement, à travers ceux qui les représentent. Dans une démocratie, les élus exercent mandat librement, sans pression ni intimidation. Dans une démocratie, les désaccords se règlent par le débat. Ces débats peuvent être vifs. Ils le furent dernièrement dans l’hémicycle. Et c’est au fond, peut-être paradoxalement, une bonne nouvelle. Mais les bagarres dans les meetings, les manifestations violentes où des manifestants s’en prennent aux forces de l’ordre et à des biens, les attaques contre les élus, sont une très mauvaise nouvelle pour notre démocratie. Mauvaise nouvelle également le fait que certains élus, y compris parmi ceux qui portent le nom de « Républicains », les justifient. « Oui, je condamne. Mais… ». Je l’ai trop entendu, cette semaine encore. Rien, absolument rien, ne justifie que l’on s’en prenne physiquement à un élu, que l’on incendie un garage ou que l’on dégrade une permanence. Il  ne peut plus y avoir de « oui, mais ». Il n’y a pas de bonnes raisons à l’exercice de la violence. Pire encore, certains laissent prospérer la violence parmi les leurs sans la condamner, à l’instar d’Eric Zemmour lors d’un récent meeting. A ceux-là et à tous ceux qui, nourris par les théories du complot et manipulés par quelques agitateurs professionnels, clamant que l’on est en dictature, combattent les institutions et leurs représentants par la violence, nous ne devons rien céder.

Je fais confiance à nos concitoyens pour refuser d’un bloc ces actes inqualifiables. Vous avez d’ailleurs été nombreux à m’adresser votre soutien et je vous en remercie chaleureusement. Nous ne baisserons pas les bras et continuerons à défendre nos idées, faire vivre le pluralisme et le débat. Il est évident que notre pays est gagné par une certain fatigue démocratique. Elle ne justifie pas non plus la violence mais nous nous devons d’y répondre, de ramener chaque citoyen dans le giron de notre démocratie. Les lecteurs réguliers de ce billet savent que c’est un combat auquel je tiens particulièrement. Exemplarité des élus à travers les lois confiance que j’ai portées, renouvellement des pratiques que je m’efforce de mettre en œuvre, tournée citoyenne des collèges et lycées que je mène, renforcement du Parlement pour que chacun s’y sente mieux représenté que je défends, développement de la participation citoyenne pour mieux vous associer à la décision publique que j’encourage : le chantier de notre refonte démocratique est entamé, mais pas terminé. Il reste ma priorité.

 

Dans la presse

 

J’étais lundi l’invitée d’Yves Calvi dans la matinale de RTL pour évoquer les violences et menaces à l’encontre des élus et rappeler que rien, absolument rien, ne justifie que l’on s’en prenne à un élu. Vous pouvez retrouver mon interview ici :  

 

Agenda

Samedi 8 janvier

 

Circonscription :

  • Concert du Nouvel An de l’Alliance musicale de Maisons-Laffitte et du Mesnil-le-Roi

 

 


 

Lundi 10 janvier

 

Dans la presse :

  • Invitée d’Yves Calvi dans la matinale de RTL
  • Invitée de BFM Story sur BFM TV (retrouvez mon intervention ici)

 

Assemblée nationale :

  • Audience solennelle de début d’année de la Cour de cassation

   

  • Rendez-vous avec Yannick Ollivier, Président de la compagnie nationale des commissaires aux comptes
  • Bureau du groupe La République en Marche

 


 

Mardi 11 janvier

 

Assemblée nationale :

  • Remise du rapport de la commission Bronner « Les Lumières à l’ère numérique » autour du Président de la République

   

  • Réunion des commissaires aux Lois La République en Marche
  • Rendez-vous avec Charles Ohlgusser, Président de l’Union des Jeunes Avocats de Paris

 


 

Mercredi 12 janvier

 

Assemblée nationale :

  • Présidence de la commission des Lois :
    • audition de Didier Leschi, et vote sur sa nomination par le Président de la République à la fonction de directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII)
    • examen, en nouvelle lecture, de la proposition de loi, modifiée par le Sénat, relative à l’adoption
    • examen de la proposition de résolution européenne visant à inscrire parmi les priorités de la présidence française de l’Union européenne l’adoption d’une législation ambitieuse sur le devoir de vigilance des multinationales

   

 

Circonscription :

  • Facebook live « Questions à votre députée »

 


 

Jeudi 13 janvier

 

Assemblée nationale :

  • Réunion de travail sur le projet de loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire
  • Commission mixte paritaire sur le projet de loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire
  • Présidence de la commission des Lois : examen du projet de loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire

     


 

Vendredi 14 janvier

 

Assemblée nationale :

  • Séance publique : examen en nouvelle lecture du projet de loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire

 

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