5 ans pour nos anciens combattants

A l’heure où l’Assemblée nationale s’apprête à adopter un projet de loi portant reconnaissance de la Nation et réparation des préjudices subis par les harkis, rapatriés et leurs familles, quelques jours après l’adoption de la proposition de loi visant à réhabiliter les militaires « fusillés pour l’exemple » durant la Première Guerre mondiale, je tenais, plus largement, à rendre compte des éléments concrets que nous avons votés et améliorés en faveur de nos anciens combattants et de leurs familles.

J’ai croisé beaucoup d’entre eux, sur le terrain, en particulier les porte-drapeaux, de tous les âges, et je voudrais d’abord leur dire ma reconnaissance pour leur engagement au service de nos valeurs et de l’esprit français.

 

Commémoration de l’armistice du 8 mai 1945 à Montesson – 8 mai 2021

 

Depuis 2017, la majorité parlementaire et le gouvernement contribuent, avec constance, à la politique de maintien et d’extension des droits en faveur du monde combattant. Ce sont cinq années de dialogue et de concertation avec les associations et les représentants du monde combattant qui ont ainsi porté leurs fruits. Nous avons été au rendez-vous de la réparation, de la reconnaissance et de la transmission de la mémoire, des valeurs républicaines et de la culture de défense. C’est le signe d’une volonté politique forte de reconnaître le sacrifice de ceux qui ont combattu pour la patrie et de leurs ayants-droits.

Des réponses à des revendications anciennes, fruit du dialogue :

 

  • Harmonisation des conditions d’octroi de la pension de réversion aux conjoints survivants ;
  • Extension du bénéfice de la carte du combattant pour les anciens combattants présents en Algérie de 1962 à 1964 (37 500 anciens combattants) ;
  • Hausse de près de 450€/mois de la pension des aidants qui ont dû mettre en pause une carrière professionnelle pour prendre soin de leur conjoint grand invalide ;
  • Bénéfice de la demi-part fiscale pour les conjoints veufs ou veuves d’anciens combattants ayant atteint l’âge de 74 ans dès lors que leur conjoint avait bénéficié de la retraite du combattant (un effort évalué à 30 millions d’euros) ;
  • Majoration de la pension de réversion pour les conjoints survivants de grands invalides de guerre.

 

La revalorisation du point PMI

 

Dans cette lignée, et avec la même volonté de concertation et d’action concrète, le Gouvernement a lancé, fin 2020, un groupe de travail réunissant notamment des membres d’associations et de la représentation nationale, afin que soit étudiée l’évolution du point de Pension militaire d’invalidité (PMI) par rapport à l’inflation. Le rapport produit soulignait l’écart entre l’inflation et la revalorisation du point PMI. Aussi, c’est avec satisfaction qu’est inscrite dans cette loi de finances la revalorisation du point PMI, de façon à rattraper l’écart constaté depuis le 1er janvier 2018. Le point PMI passe ainsi de 14,7€ au 1er janvier 2021 à 15,05€ en 2022

Ainsi, la loi de finances pour 2022, dotée d’un budget de 1,9 milliard d’euros, vient renforcer notre action en fidélité avec les orientations souhaitées par le Président de la République pour le monde combattant et leurs familles.

 

Reconnaître et réparer

 

L’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) voit son existence pérennisée et ses missions renforcées. Pour 2022, il est doté d’une subvention de plus de 56 millions d’euros pour conduire les actions définies dans son contrat d’objectifs et de performances consolidant son réseau départemental. Cette proximité est essentielle et la crise sanitaire l’a confirmé. Par ailleurs, le budget consacré à son action sociale est maintenu à 25 millions d’euros, malgré – malheureusement – la diminution du nombre de bénéficiaires.

L’Institution nationale des Invalides (INI) bénéficie de plus de 20 millions d’euros de crédits budgétaires dont 7,5 millions sont consacrés à la poursuite des travaux de modernisation de ses infrastructures.

 

Transmettre la mémoire

 

Ravivage de la Flamme sous l’Arc de Triomphe – 6 mars 2020

 

La majorité parlementaire attache également la plus grande attention à la transmission de la mémoire combattante. Nous savons quelle est son importance pour une société plus forte. Il nous faut combattre l’oubli, tous les fléaux qui sapent l’unité de notre Nation et tous les semeurs de haine. Nous le devons aux victimes, à ceux qui ont combattu comme à notre jeunesse.

À ce titre, le budget alloué est maintenu à près de 18 millions d’euros dont 12,6 millions sont destinés à l’entretien, à la rénovation et à la valorisation des lieux de mémoire en France et à l’étranger. Je tiens d’ailleurs à vous rappeler ma ferme condamnation de tous les outrages portés à ces lieux, comme au Mont-Valérien ; c’est une atteinte inadmissible à notre pacte républicain. L’accès aux dix Hauts Lieux de la mémoire nationale est désormais gratuit pour les publics scolaires.

Le ministère des Armées maintient son investissement en faveur du patrimoine et de ses musées notamment. Trois de nos musées emblématiques – le Musée de l’Armée, le Musée national de la Marine et le Musée de l’Air et de l’Espace – font notamment l’objet d’un programme de rénovation, d’amélioration des conditions d’accueil des publics.

Je me félicite par ailleurs du succès du Service Militaire Volontaire et de la montée en puissance du Service National Universel, au sein duquel la Journée Défense mémoire occupe une place éminemment importante. Nous avons besoin de cette jeunesse qui, porteuse de la mémoire des anciens, saura mieux préparer son avenir.

La majorité parlementaire et le Gouvernement portent une politique ambitieuse en faveur du monde combattant et leurs familles, de la mémoire et du lien qui unissent nos armées à la Nation. Il s’agit d’apporter des réponses attendues depuis longtemps et nous nous y efforçons. C’est ainsi, par la solidarité, par la reconnaissance et la connaissance, que nous consolidons la cohésion nationale.

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