Retraites : pourquoi et comment réformer ?

 

Retraites : pourquoi et comment réformer ?

 

 


Un système de retraites devenu illisible, injuste et inefficace


 

Il existe aujourd’hui 42 régimes de retraites différents. En moyenne, chaque Français cotise donc à au moins 3 régimes différents, chacun avec ses propres règles. Qui peut dire aujourd’hui à quelle caisse il a cotisé et quels sont ses droits ? Conséquence de cette complexité : 3 Français sur 10 ne touchent pas la retraite complète à laquelle ils ont pourtant le droit : par méconnaissance des procédures et des différents régimes ou par oubli de périodes travaillées, soit trop courtes, soit trop lointaines. Alors que nous avons de plus en plus des carrières heurtées, ou changeons de métier plusieurs fois dans une vie, cela est-il encore viable ?

Ces différents régimes créent aussi des injustices. Certaines différences existant aujourd’hui sont inexplicables : pourquoi une femme travaillant dans le privé bénéficie-t-elle de 8 trimestres de majoration à la naissance d’un enfant, contre 2 seulement pour une femme travaillant dans le public ?

Enfin, force est de le constater, notre système est devenu inefficace. En 1945, quand la sécurité sociale a été créée, on comptait plus de 3 actifs pour 1 retraité. En 2019, nous sommes à moins de 2 actifs pour 1 retraité (1,7). Il y a donc de moins en moins de Français qui financent de plus en plus de pensions de retraite. Qui n’a pas aujourd’hui évoqué la question des retraites avec ses enfants pour s’entendre répondre «  de toute façon, nous on en aura pas » ? Ces déséquilibres minent la survie de notre système et la confiance. Ils sont particulièrement criants pour certains régimes spéciaux aujourd’hui : on compte par exemple aujourd’hui 1400 mineurs pour 242 000 pensionnés car ce métier a peu à peu disparu au fil des années. Ce régime est donc financé à hauteur d’1,1 milliards d’euros par an par la solidarité nationale, donc nos impôts.

 


Des objectifs clairs : universalité, équité et solidarité renforcée


 

Pour toutes ces raisons, il est indispensable de réformer notre système. Nous proposons pour ce faire d’instaurer un système unique, universel : plus nous serons nombreux à cotiser au même régime, plus notre modèle sera durable. Les retraites de tous seront garanties par la solidarité de tous. Ce système permettra en outre de s’assurer qu’un euro cotisé donnera les mêmes droits à tous, quel que soit le statut : à carrière identique, retraite identique ; à métier identique, âge de départ identique.

Nous instaurerons un système à points. Il s’agira toujours d’un système par répartition, dans lequel les actifs financent les pensions des retraites. Les points permettront en revanche à chacun de savoir, à n’importe quel moment de sa carrière, de suivre l’évolution de ses droits : une lisibilité et une prévisibilité qui n’existent pas aujourd’hui. Les points favoriseront également ceux qui travaillent sur de courtes durées ou subissent des trous dans leur carrière : chaque heure travaillée sera prise en compte, de même que les périodes de chômage indemnisées, les congés maternité et maladies ou les longues périodes d’invalidité. Non, la valeur du point ne baissera pas ! Une règle d’or, inscrite dans la loi, la garantira. De nombreux régimes actuels fonctionnent déjà par points : 80% des Français sont couverts par l’un de ces régimes. C’est notamment le système choisi par les partenaires sociaux pour l’AGIRC-ARRCO, le régime complémentaire des salariés du privé. La valeur du point n’y a jamais baissé.

Nous proposons également que le nouveau système soit plus redistributif, pour plus de justice sociale. La retraite minimale pour une carrière complète sera augmentée à 1000 euros, contre 973 euros pour les salariés du privé (soit 82 % du Smic net) et 900 euros (75 % du Smic net) pour les agriculteurs aujourd’hui.

Nous souhaitons que le nouveau système améliore la situation des femmes, dont la pension moyenne est aujourd’hui inférieure de 42% à celle des hommes. La retraite augmentera pour chaque enfant, dès le premier enfant. Des points pour les congés maternité permettront de les prendre en compte dans le calcul de la retraite. Un système de réversion unique permettra de continuer à protéger veuves et veufs.

 


Comment réformer ?


 

Toute réforme d’ampleur exige que les Français soient associés à sa construction. C’est le cas depuis 18 mois : le Haut-Commissaire Jean-Paul Delevoye dialogue avec les Français et les partenaires sociaux ; les députés organisent des consultations dans toute la France à l’image des trois ateliers où j’ai eu le plaisir de vous recevoir dans notre circonscription. C’est la raison pour laquelle certains paramètres de cette réforme restent à préciser : on ne peut pas demander l’avis de nos concitoyens et présenter en même temps un projet déjà ficelé !

Toute réforme d’ampleur suscite aussi des mouvements sociaux d’ampleur : la grève du 5 décembre n’est à ce titre pas exceptionnelle au regard de notre histoire sociale. Il est normal que lors d’une négociation, chacun tente de faire pencher le rapport de force en sa faveur pour tenter de conserver les avantages ou les spécificités qui sont les siens. La grève est l’un des moyens d’y parvenir. C’est le jeu démocratique, le propre de toute négociation. L’essentiel est que la concertation se poursuive !

C’est bien le cas et celle-ci touchant progressivement à sa fin, le Premier ministre précisera le détail de la réforme mercredi prochain. Je rappelle cependant ce que nous savons déjà sur les conditions de transition : les retraités actuels ne seront pas concernés par cette réforme ; tous les droits acquis dans le système actuel seront conservés à 100% ; le nouveau système s’appliquera progressivement à partir de 2025. S’il est en effet l’horizon idéal à atteindre, n’oublions pas que nous ne sommes pas tous sur la même ligne de départ : il faut en conséquence prévoir des chemins de transition spécifiques pour converger vers cet horizon.

 

La réforme se construit avec tous les Français : retour en images sur mon atelier au Vésinet !

 


Dans la presse :

  • BFM : invitée de l’émission « Et en même temps » présentée par Apolline de Malherbe (retrouvez l’émission ICI)

Assemblée nationale :

  • Visite du CHRS Le Soleillet à Paris, structure qui accueille et accompagne des femmes sortant de prison

 

 

  • Hommage national aux treize militaires morts pour la France en opérations extérieures aux Invalides, en présence du Président de la République

 

 

Dans la presse :

  • BFM : invitée de l’émission « 19h Ruth ElKrief »

 


Assemblée nationale :

  • Réunion du groupe La République en Marche
  • Déjeuner de travail autour de la conférence des bâtonniers et des magistrats de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence
  • Visite de l’exposition « La femme, un regard différent », conçue par des détenus en partenariat avec Paris-Musées au centre pénitentiaire de Réau, aux côtés d’Aurore Bergé

   

  • Séance publique :
    • vote de la proposition de résolution visant à lutter contre l’antisémitisme

 


Assemblée nationale :

  • Présidence de la commission des Lois :
    • examen du rapport « Investir pour mieux saisir, confisquer pour mieux sanctionner »

 

 

  • Rendez-vous avec Xavier Brunetière, conseiller Outre-Mer au cabinet du Premier ministre

 


Dans la presse :

  • CNEWS : invitée de l’émission «Soir info» présentée par Thomas Hugues

 


Circonscription :

  • Rendez-vous citoyens à la permanence
  • Tournée des commerçants au Vésinet
  • Téléthon 2019 :
    • départ de la course du muscle avec les enfants des écoles du Mesnil-le-Roi

   

  • Téléthon 2019 :
    • participation à l’opération 30h de direct radio pour vaincre la maladie avec Radio Ac’s à Sartrouville
  • Atelier retraites à Sartrouville avec Martin Lévrier, sénateur des Yvelines

 

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