Parlons de la Nouvelle-Calédonie

Parlons de la Nouvelle-Calédonie

 

Délégation aux côtés d’Edouard Philippe, Premier ministre, en Nouvelle-Calédonie – décembre 2017

 

9h de décalage horaire, 16 700 kilomètres de distance : la Nouvelle-Calédonie, ce territoire particulier de notre République, est si loin et si proche à la fois. Présidente de la commission des Lois et rapporteure de la mission d’information de l’Assemblée nationale sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, je saisis l’opportunité de ce billet pour vous parler de ce territoire, de ses singularités et de son avenir. Alors que se réunissent à Paris depuis le 25 mai l’essentiel des forces vives calédoniennes et que doit être organisé un troisième référendum pour décider du maintien, ou non, de la Nouvelle-Calédonie au sein de la République, c’est bien l’ensemble des Français qui sont concernés.

Notre histoire commune est faite d’ombre et de lumière. Elle débute en 1853 : cette année-là, la Nouvelle-Calédonie, où vivait un Peuple premier, le peuple kanak, est proclamée colonie française. De très nombreux anciens communards y seront déportés, à tout jamais. En même temps qu’arrivent les premiers déportés, un ingénieur découvre sur l’archipel des gisements de nickel. Bientôt les Français de métropole et les Européens affluent pour cultiver les terres et exploiter les mines. S’en suit un chemin long et douloureux vers l’émancipation, semé de tensions communautaires. Chemin qui débouche finalement sur le choix de la paix et de la réconciliation avec la signature en 1988 des accords de Matignon, qui mettent en place un statut transitoire de dix ans devant se solder par un référendum d’autodétermination, puis dix ans plus tard de l’accord de Nouméa, qui donne au territoire une large autonomie et prévoit jusqu’à trois votes successifs pour que les Calédoniens se prononcent sur leur avenir.

En novembre 2018 et en octobre 2020, à la question de savoir si la Nouvelle-Calédonie devait accéder à la « pleine souveraineté » marquant la séparation avec la France, le non l’emportait par deux fois. Nous sommes désormais à la croisée des chemins : avant octobre 2022, les populations calédoniennes seront à nouveau interrogées, conformément aux termes de l’Accord de Nouméa. Dans ce cadre, nous avons d’abord un devoir de confiance : c’est aux Calédoniens qu’il appartient de se prononcer. Nous avons pour cela un devoir de dialogue. Un dialogue de toute la société calédonienne, que nous encourageons : à l’initiative du Gouvernement, une consultation citoyenne, irriguée par près d’un millier de contributions, a permis d’aborder tous les sujets. Elle a montré combien la défense et la diffusion de la culture Kanak méritent d’être renforcées, combien la jeunesse, qui représente plus de la moitié du pays, aspire à un développement harmonieux sur le plan économique, social et environnemental. Ce dialogue est la condition de la paix, la condition de l’avenir, quel qu’il soit. Il se poursuit avec les multiples rencontres que nous tenons en ce moment à Paris, depuis le 25 mai et jusqu’au 3 juin, avec de nombreuses délégations de partis calédoniens. Nous avons enfin un devoir de vérité. Le corps électoral ne peut pas être convoqué une troisième fois pour répondre à une question aussi lourde sans éclairer tous les électeurs sur les implications de leur choix. L’Etat joue et jouera pleinement son rôle de médiateur pour éclairer chacun, accompagner la Nouvelle-Calédonie sur son chemin. Et quelle que soit la solution retenue, je souhaite que l’Etat continue de l’accompagner à l’avenir.

Si le choix appartient aux Calédoniens, je voudrais pour ma part leur dire que j’aimerais, sous une forme ou sous une autre, ou, plus précisément, sous la forme qu’ils choisiront, que nos chemins ne se séparent pas, ne se brisent pas. Je suis persuadée qu’avec les Calédoniens, grâce à leur histoire, à leur diversité, à leur éloignement aussi, notre pays incarne davantage son rêve d’universalité.

 

Plus de sport et de culture pour nos jeunes !

 

 

Notre jeunesse a été fortement touchée par la crise sanitaire. Depuis un an, nous les accompagnons à travers le plan « 1 jeune, 1 solution », le chèque psy ou encore le maintien des écoles ouvertes afin de leur permettre de continuer à apprendre. Cette priorité donnée à la jeunesse se traduit également par l’annonce la semaine dernière de la généralisation du Pass Culture et la création du Pass’Sport : deux moyens pour nos jeunes d’accéder simplement et gratuitement à la culture et au sport, et de contribuer ainsi à la relance de ces deux secteurs ! Pour savoir comment en bénéficier, rendez-vous ICI

 
 

Dans la presse

 

« N’opposons pas police et justice : elles sont les deux faces d’une même pièce au service de la sécurité des Français. Renforcer chacune et le dialogue entre elles, c’est renforcer notre pacte républicain. »

J’étais vendredi dernier l’invitée du 18h50 sur France Info. Retrouvez mon interview ICI.

 
 

Agenda

 

Mardi 25 mai

 

Assemblée nationale :

  • Visite du quartier de prise en charge de la radicalisation de la prison de la Santé à Paris
  • Echange avec la délégation du groupe Avenir en commun au Congrès de la Nouvelle-Calédonie
  • Séance publique :
    • adoption du projet de loi pour la confiance dans l’institution judiciaire ;
    • adoption du projet de loi de gestion de la sortie de crise sanitaire

     


 

Mercredi 26 mai

 

Assemblée nationale :

  • Présidence de la commission des Lois : audition d’Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la fonction publiques, sur la réforme de la haute fonction publique

   

  • Séance publique : examen de la proposition de loi visant à consolider notre modèle de sécurité civile et valoriser le volontariat des sapeurs-pompiers – Pour en savoir plus sur cette proposition de loi, consultez mon précédent billet ici 

 

De gauche à droite : Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, Yaël Braun-Pivet, Rémy Rebeyrotte, député de Saône-et-Loire, Fabien Matras, député du Var, Huguette Tiegna, députée du Lot

 


 

Jeudi 27 mai

 

Assemblée nationale :

  • Séance publique : examen de la proposition de loi visant à consolider notre modèle de sécurité civile et valoriser le volontariat des sapeurs-pompiers

 

De gauche à droite : Christophe Castaner, président du Groupe LREM, Huguette Tiegna, députée du Lot, Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Fabien Matras, député du Var, Yaël Braun-Pivet, Jean-Claude Leclabart, député de la Somme

  Circonscription :

  • Assises territoriales de l’islam en préfecture des Yvelines
  • Conseil municipal du Vésinet

 


 

Vendredi 28 mai

 

Circonscription :

  • Rencontre avec les commerçants du Mesnil-le-Roi

 

  • Déjeuner avec des citoyens de la circonscription à Maisons-Laffitte

   

  • Rencontre avec les commerçants de Maisons-Laffitte

   

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